L’ego, symbiote de la conscience

Mécanique de l'ego
spiderman

L’ego, symbiote de la conscience

L’ego, à l’image d’un symbiote se nourrit de ce que veux son hôte. La complexité qui réside dans le symbiote qu’est l’ego humain est qu’il se nourrit de ce qu’il fait lui-même croire à son hôte.

Prenons l’exemple du libre arbitre : Le symbiote va « implanter » un concept au sein de son hôte, ici la vie sous forme humaine que l’on appelle « moi ». C’est déjà ici que le symbiote qu’est l’ego à oeuvrer, le « moi » n’étant qu’une accumulation de concepts, de croyances et d’identification de la vie-même sous l’une de ses infinies formes…
À partir de cette identification, le symbiote va construire, sans jamais s’arrêter, une multitude de ramifications entre les concepts et les croyances afin de mettre en place une structure complexe dans laquelle on ne voit ni début ni fin. Il met en place des mécanismes qui vont, à tous les coups, servir ses intérêts de contrôle en diffusant l’illusion de ce même contrôle à son hôte.

Le mécanisme est extrêmement bien organisé puisque chaque fois que l’hôte s’imagine avoir un libre arbitre, il renforce le « piège » qui permet au symbiote d’exister. La croyance et le concept de départ sont durcis et vont donc durcir la force de cette illusion.
On ne peut pas dire à un symbiote qu’il n’a pas de libre arbitre, sous peine de le renforcer instantanément et de provoquer plus de souffrance chez son hôte…
Ce qu’il est possible de faire est d’amener l’hôte à voir, petit à petit, le fonctionnement de ce symbiote et non ce dont il se nourrit car l’hôte ne pourra le voir directement ayant son point de vue altéré par la présence de ce dernier.
On ne peut voir son ego directement, mais petit à petit, ses fonctionnements.

Concrètement

Lorsque par exemple l’hôte ressent de la colère de ne pas obtenir ce qu’il veut, le symbiote est nourrit abondamment et cette colère ne cesse de grandir puisqu’elle fait en même temps grandir le symbiote. La frustration qui en découle va générer souffrance et mal-être.

Que se passe t’il dans un moment comme celui-ci ?

L’hôte, sans même s’en rendre compte et à partir du concept de libre arbitre, va se sentir coupable de ne pas obtenir ce qu’il veut. Il va donc se sentir responsable puis va se mettre à chercher des solutions à un problème qui n’existe pas puisque cette idée de libre arbitre aura été implantée par le symbiote pour se nourrir de la frustration qui émerge chez son hôte à la suite de cette intrusion.

Que faire alors ?

L’hôte va devoir entrer dans un travail de « sevrage » par rapport à cette idée et observer ce qui se déroule en lui, malgré lui.

Qu’est-ce que ça génère ?

Par nature et comme énoncé en début d’article, le « symbiote » qu’est l’ego va se nourrir de ce que veux son hôte. A travers l’idée de « libre-arbitre », l’hôte va se mettre à vouloir sans discontinuer, comme un junkie croyant se faire du bien.
Du fait d’observer le fonctionnement du symbiote, son hôte n’est pas en train de le nourrir, alors le sevrage commence…

Comment s’en défaire…?!

Par définition, un sevrage n’est pas quelque chose de rapide et de facile. Il y a alors un véritable « travail » qui commence mais il ne s’agit plus d’un travail dans le sens de ce symbiote !
Il s’agit d’un travail d’observation, ici et maintenant ! Pas hier, pas demain… Ce n’est plus de la projection du monde merveilleux ou désastreux de l’ego !
C’est une observation chiante, pénible, déprimante, sans but, sans espoir ou perspective… Il s’agit d’un sevrage « sec » qui va assoiffer le symbiote.
Son principe est complexe lorsqu’il est en place et qu’il aveugle son hôte mais est d’une simplicité déconcertante lorsqu’il est vu : ***Il se nourrit de ce que veut son hôte***
Il « suffit » alors de ne plus le nourrir.

Rechute

La complexité de ce mécanisme egotique ferait maintenant croire que l’on peut « choisir » de ne plus le nourrir… Alors c’est la rechute instantanée !
Non, son hôte ne peut choisir, car il s’agit d’un concept du symbiote lui-même. Par contre ! Son hôte peut OBSERVER !
Ceci ne nécessite aucun concept de choix, car c’est déjà ce qui est. L’humain ne fait qu’observer, constater, voir et découvrir ce qui déjà, est.

La conscience, l’évidence

Le voile de l’illusion implanté par le symbiote tombe par la simple observation de ce qui est, telle est l’évidence de la conscience.

Lorsque tu te sens mal, observe ceci (le fait que tu te sentes mal), ne cherche pas des « solutions » à ce mal, car tu ne feras que renforcer le « symbiote »…

Conclusion

La force qui fait tomber le voile de l’illusion est passive, nonchalante, sans le moindre désir, sans idée derrière la tête, pacifique, détachée de résultat, détachée de tout concept de réussite ou d’échec, de liberté ou d’arbitrage…
C’est la vie elle-même. Une puissance innommable et d’une douceur absolue, d’une discrétion affligeante et d’une manifestation sans limites. Telle est la puissance de la vie, de l’univers, de la source qui fait battre tous les coeurs, qui fait circuler notre sang et tournoyer les galaxies. Ce silence assourdissant qui fait gronder la colère de l’océan, ce bruit de fond qui te fait trouver la paix intérieure, qui t’accompagne sur la voie du milieu et te fait disparaitre pour « redevenir » la Joie du Milieu.

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